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URGENCE - Rentrée scolaire 2025 : une vague de signalements inquiète les familles

Une rentrée marquée par une hausse inédite des signalements

La rentrée scolaire 2025 a à peine débuté qu’un phénomène inquiétant se confirme : une augmentation rapide et préoccupante des signalements visant les familles.
Depuis les premiers jours de septembre, notre association constate un afflux inédit de sollicitations : chaque jour, des dizaines de parents, de grands-parents et parfois des enseignants nous contactent, désemparés face à des procédures qu’ils jugent injustifiées.

Ces signalements portent souvent sur des absences scolaires ou sur des situations éducatives ordinaires mal interprétées. Si la vigilance autour de la protection de l’enfance est légitime et nécessaire, le nombre de dossiers ouverts dans des contextes banals traduit un déséquilibre inquiétant.

Les absences scolaires : un motif de suspicion croissant

Les premiers jours d’école sont traditionnellement marqués par quelques absences, généralement liées à de petits virus de saison, à la fatigue ou à des ajustements d’emploi du temps.
Mais les règles ont changé : dans de nombreux cas, les certificats médicaux ne sont plus délivrés systématiquement par les médecins. Les parents doivent produire des ordonnances, difficiles à obtenir rapidement, surtout dans des zones où l’accès à un rendez-vous médical est limité.

Cette évolution réglementaire, combinée à un climat général de méfiance, transforme des situations banales en sources d’alerte. Plusieurs familles se retrouvent ainsi signalées pour « absentéisme » ou « manque de vigilance parentale », alors qu’il s’agit d’absences légitimes.

Sophie, mère de deux enfants en primaire, raconte :

« Mon fils a eu une angine dès la rentrée. Je n’ai pas pu avoir de rendez-vous avant trois jours et l’école a signalé l’absence prolongée. J’ai dû me justifier auprès de l’assistante sociale alors qu’il était simplement malade. »

Des procédures lourdes et anxiogènes pour les familles

Les signalements déclenchent souvent des démarches complexes : convocations, enquêtes sociales, échanges administratifs répétés. Ces procédures, qui devraient être réservées aux situations graves ou aux suspicions fondées, s’appliquent désormais à des familles sans aucun antécédent.

Dans plusieurs cas, des gestes éducatifs ordinaires deviennent motifs d’incompréhension. Ainsi, envoyer un enfant se calmer quelques minutes dans sa chambre peut être perçu comme un acte de violence psychologique. Cette déconnexion entre la réalité familiale et l’interprétation institutionnelle fragilise la confiance et épuise les familles déjà éprouvées.

Karim, père d’une collégienne, témoigne :

« Ma fille a fait une crise de colère. Je lui ai demandé de rester dans sa chambre pour retrouver son calme. Le lendemain, une enseignante a évoqué un signalement possible pour “isolement punitif”. J’ai été abasourdi. »

Un climat de défiance qui s’installe

Ces situations contribuent à instaurer une atmosphère de peur et de suspicion. Les parents craignent qu’un malentendu ou une absence mal justifiée ne se transforme en procédure lourde, avec des conséquences sur leur réputation et leur sérénité familiale.
Cette défiance fragilise le dialogue entre les familles, les écoles et les institutions ; elle détourne les professionnels de l’enfance de leur mission première : protéger les enfants réellement en danger.

Comprendre l’origine du problème

Le renforcement des signalements précoces répond à une volonté d’assurer un suivi attentif des enfants. Toutefois, sans discernement, ce dispositif peut produire des effets inverses : au lieu de protéger, il inquiète et stigmatise.
Les évolutions récentes du cadre médical – notamment la raréfaction des certificats scolaires – accentuent le décalage entre les exigences administratives et la réalité vécue par les familles.

Le rôle de notre association

Face à ces dérives, notre association s’est donnée pour mission de soutenir les familles confrontées à ces procédures :

  • en les informant de leurs droits ;
  • en les aidant à constituer des dossiers complets ;
  • en leur apportant un accompagnement humain et juridique ;
  • en les défendant face à des signalements infondés ou disproportionnés.

Notre objectif n’est pas de contester le principe de la protection de l’enfance, mais de rappeler qu’elle doit s’exercer dans la justesse et la proportionnalité.

Un livret de mise en garde pour anticiper

Pour répondre à l’urgence et prévenir les erreurs les plus fréquentes, nous avons conçu un livret de mise en garde à destination des parents et des responsables légaux.
Ce document pédagogique présente :

  • des conseils pour justifier correctement une absence scolaire ;
  • des démarches pour répondre à un signalement ;
  • des informations sur les recours possibles ;
  • des recommandations pour communiquer efficacement avec les établissements et les services sociaux.

Accessible gratuitement, ce livret est pensé comme un outil pratique pour réduire les malentendus et restaurer un climat de confiance.

Témoignages : la réalité derrière les statistiques

Derrière chaque signalement, il y a une histoire singulière :

  • Laura, mère célibataire, raconte qu’un signalement a été déclenché après plusieurs absences de son fils en maternelle dues à des otites à répétition.
  • Jean et Amélie, parents de trois enfants, expliquent avoir reçu un courrier de l’Inspection académique pour « absentéisme non justifié », alors que leur médecin avait refusé de leur délivrer un certificat.

Ces témoignages illustrent la nécessité de repenser le dispositif : protéger les enfants sans soupçonner systématiquement les familles.

Les enjeux pour la protection de l’enfance

Une vigilance excessive peut détourner l’attention des situations réellement préoccupantes.
En multipliant les signalements sur des motifs mineurs, on risque de saturer les services sociaux et de rendre moins réactifs les dispositifs pour les enfants véritablement en danger.
Revenir à une approche ciblée et proportionnée est indispensable pour préserver l’efficacité du système de protection.

Recommandations aux familles

Notre expérience nous amène à formuler plusieurs recommandations :

  1. Anticiper les justificatifs d’absence : demander à l’avance à votre médecin son mode de fonctionnement.
  2. Communiquer régulièrement avec l’établissement scolaire : informer des absences dès qu’elles surviennent.
  3. Conserver toutes les preuves : mails, SMS, ordonnances, attestations.
  4. Se faire accompagner dès le premier signalement : ne pas attendre que la procédure s’alourdisse.

Ces mesures simples permettent souvent d’éviter que des situations ordinaires ne dégénèrent.

Agir collectivement pour changer les pratiques

Notre association appelle à un dialogue renforcé entre les familles, les institutions scolaires, les médecins et les services sociaux afin de clarifier les règles et d’éviter les malentendus.
Nous plaidons pour :

  • une meilleure formation des acteurs scolaires à la gestion des absences ;
  • un accès simplifié aux justificatifs médicaux ;
  • une hiérarchisation des signalements pour concentrer les efforts sur les cas réellement préoccupants.

Adhérez et soutenez notre action

L’adhésion à notre association est gratuite et ouverte à tous : parents, grands-parents, proches ou citoyens solidaires. Chaque adhésion renforce notre capacité à défendre les familles et à faire évoluer les pratiques.
Ensemble, nous pouvons promouvoir un système plus juste, protecteur des enfants et respectueux des parents.

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